caf_1149-1590_2003_num_74_1_2031.pdf
L’article est une analyse des résultats de l’enquête « réduction du temps de travail et modes de vie » INSEE & DARES 2001. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de +1500 salariés étant passés au 35h à temps complet avant 1999 suite à la loi Aubry.
L’enquête pose une question générale : « Selon vous, les effets de la RTT sur votre vie quotidienne (au travail et en dehors du travail) ont été plutôt : – Dans le sens d'une amélioration ? – Dans le sens d'une dégradation ? – Cela n'a rien changé ? »
<aside> 💡 - 59% déclarent une amélioration
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L’article propose d’aller plus loin dans la compréhension des résultats en retraitant les données textuelles issues des réponses à une question ouverte présente dans le questionnaire leur demandant d’expliciter leur choix (amélioration / dégradation / RAS).
<aside> 🔎 Amélioration (59%) 98,2% des enquêtés indiquant une amélioration se réfèrent à la sphère hors travail. L’amélioration de la vie quotidienne est donc une amélioration de leur vie personnelle : “plus de temps libre” “plus de week-end” “plus de temps pour profiter de la famille, des loisirs” etc.
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<aside> 🔎 Dégradation (13%) 57% d’entre eux pointent l’augmentation de la charge de travail : “moins de temps pour la même charge de travail”. Un autre problème est celui d’une moins grande maîtrise des planning due à la plus grande flexibilité permise par les 35h. Les auteurs indiquent que les cadres ont plus tendance à se plaindre de l’augmentation de la charge de travail. Les non-cadres du moindre contrôle sur leur planning.
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<aside> 🔎 RAS (28%) 12% de ce groupe indique que le changement étant journalier, l’effet ne se ressent pas particulièrement. Le reste considère d’une manière ou d’une autre que cela n’a rien changé, sans entrer dans les détails.
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Les auteurs proposent ensuite d’entrer dans les détails en menant une analyse lexicométrique du corpus ainsi récolté. Ils trouvent 5 grands thèmes (qu’ils appellent des “mondes lexicaux”) :